• Sous l'influence du siècle des Lumières français naît la littérature classique slovaque. Les auteurs,issus en général du milieu clérical, partisans du panslavisme, s'inspirent des œuvres antiques, dans la forme (les systèmes métriques) ainsi que dans le contenu.

    La littérature doit prouver que la langue naissante équivaut à d'autres langues européennes. Les représentants de ce courant sont J. Kollar (1793-1852), l'auteur du chantre Fille de Slava, le philologue J. Safarik (1795-1861), K. Kuzmany (1806-1866, Bela, Ladislav) écrivant en tchèque.

    Naissance de la littérature slovaque         Naissance de la littérature slovaque

     

    Puis J. I. Bajza (1754-1836), qui le premier propose une langue slovaque codifiée, est l'auteur du premier roman slovaque les Aventures et Expériences du jeune René, inspiré du Télémaque de Fénelon et du Candide de Voltaire.

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                                     Bernolak                                                 Jan Holly

    A. Bernolak (1762-1813), donne peu après Bajza une autre version du slovaque. La langue qu'il avait développée servit de base aux activités du mouvement Slovenské učené tovarišstvo (Fraternité des lettrés slovaques) fondée en 1792 à Trnava et au mouvement des fidèles de Bernolák qui poursuivit ses activités sur trois générations. Elle devient la langue d'expression de Jan Holly (1785-1849, Idylles, Élégies, Svatopluk, inspirés par Ovide, Virgile, Théocrite).

    À la même période apparaît le théâtre slovaque avec J. Chalupka (1791-1871, Kocurkovo, pièce satirique).

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    Une troisième tentative de codifier le slovaque (1843) réussit à se faire accepter grâce à Ľudovít Stur (1815-1856). Stur est l'auteur principal du réveil national. Avec son groupe des jeunes poètes romantiques, influencés par des mouvements révolutionnaires ainsi que par la littérature allemande, ils ont consciemment travaillé à émanciper le peuple slovaque et sa culture. Leurs poèmes sont patriotiques, issus de la tradition populaire, la forme est régulière mais suit le rythme naturel du langage.

    Les plus belles œuvres de cette période sont dues à J. Kral (1822-1876, la Vierge enchantée dans le Vah et étrange Jean) et A. Sladkovic (1820-1872, Marina, Detvan). Mentionnons aussi J. Botto (1829-1881) et S. Chalupka (1812-1883).


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  • Origines

    Saints Cyrille-Constantin et Méthode

    Les Slovaques doivent leur première écriture aux prêtres byzantins Constantin et Méthode (863, date de leur arrivée en Grande Moravie). Les écrits fondateurs concernent leurs vies et leurs œuvres. Ils sont écrits en vieux slave. Pendant la période de l'humanisme et de la renaissance, la littérature se développe essentiellement dans le cadre de la religion. Elle est écrite en latin, en allemand ou en tchèque.

    Les protestants slovaques acceptent le tchèque de la Bible de Kralice pour langue liturgique. Après la bataille de la Montagne Blanche (1620), les prêtres tchèques de la Réforme se réfugient dans les monastères en Slovaquie, et le tchèque devient alors la langue d'expression des protestants.

    Les écrits mondains (poésies amoureuses, satiriques, récits de voyage...) ne commencent à se répandre qu'à l'époque baroque, faute d'une très faible classe des citadins.


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  • le général Štefánik

    En mai 1919, un grand homme s’est éteint : le général Štefánik, qui incarne non seulement le génie et le destin de la nation slovaque, mais également les valeurs communes que nous partageons tous, en tant qu’Européens, celles de la démocratie, des droits de l’homme et de l’Etat de droit.

    En effet, toute sa vie, le Général Štefánik a montré que la liberté n’est jamais définitivement acquise, qu’elle doit être défendue chaque jour, partout et à tout prix. Epris non seulement de liberté, mais également de science, de culture, de démocratie, Štefánik était, avant tout, un homme des Lumières. La Slovaquie, qui a souffert de régimes autoritaires, a été fidèle au riche héritage de Štefánik, en faisant le choix de la liberté et de la démocratie aussi bien en 1918 qu’en 1989.

    Héros slovaque, Štefánik était également un Européen, polyglotte, général de l’armée française, citoyen français, proche aussi de ses amis italiens, sans parler de ses alliés tchèques. Son héritage, ainsi que la mémoire des guerres qui ont déchiré notre continent, nous rappellent que les aspirations nationales légitimes, qu’incarne parfaitement le Général Štefánik, ne doivent pas basculer dans des dérives nationalistes. Ils nous rappellent qu’il faut certes du courage pour faire la guerre, mais qu’il en faut encore davantage pour construire la paix. Ils nous rappellent que ce qui distingue les Grands Hommes, c’est leur capacité à surmonter les affrontements et les divisions, à unir et à réunir, à réconcilier, et non pas à séparer et à opposer les uns aux autres. Là encore, en adhérant à l’Union européenne en 2004, la Slovaquie s’est pleinement inscrite dans l’héritage du combat de Štefánik.

    Ce combat pour nos valeurs et pour la paix, que Štefánik a porté tout au long de sa vie, est plus actuel que jamais. En effet, partout en Europe, les populismes tentent de faire douter les Européens de leur héritage libéral et démocratique, bref de la plénitude de leur destin commun. Štefánik considérait que la démocratie, qu’il a tant défendue, imposait « non pas de parler, mais de résoudre les problèmes », concrètement, en « maîtrisant ses passions ».

    Cette mémoire franco-slovaque commune nous engage. Nous devons la préserver et la promouvoir. Elle est tout le contraire de ce que proposent les populismes et les extrémismes, qui agitent des passions négatives et destructrices.
    Dans cet esprit, nos deux pays vont commémorer, en 2018, le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale et de la fondation de la République tchécoslovaque, ainsi qu’en 2019, l’anniversaire de la mort du Général Štefánik. La France prendra toute sa part dans ces commémorations, qui constitueront un moment historique privilégié pour rappeler l’importance de nos valeurs communes.

    Il nous revient, à nous tous, de rester fidèles à nos valeurs humanistes. Telle est notre responsabilité à l’égard des générations futures et tel est le message du Général Štefánik, qui nous honore et nous oblige. C’est ce message qui avait fait dire au maréchal français Ferdinand Foch, généralissime des forces alliées, lors des funérailles du héros, que le Général Štefánik « méritait la reconnaissance de l’humanité toute entière ».


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  • Le Slovaque Miroslav Lajcák élu Président de l'AGNU

    31 mai 2017 – Le Slovaque Miroslav Lajcák a été élu Président de la 72e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ministre des affaires étrangères et des affaires européennes de la Slovaquie, il a été élu par acclamation par les 193 Etats membres de l’ONU réunis en Assemblée générale à New York.

    Durant son discours d’investiture, le Président élu de la prochaine Assemblée générale a mis l’accent sur les six priorités qu’il souhaite défendre pendant son mandat. Il a d’emblée annoncé qu’il demanderait aux États membres de mettre l’accent sur les peuples, ainsi que sur la prévention et la médiation en faveur d’une paix durable. Sa troisième priorité sera la migration et le processus en cours du Pacte mondial pour la migration.

    M. Lajcák a expliqué qu’il faudra approfondir la question des Objectifs de développement durable (ODD) et du climat en mettant un accent particulier sur les besoins des pays les moins avancés (PMA) et des petits États insulaires en développement (PEID). « Ma cinquième priorité sera la question des droits de l’homme », a-t-il insisté en précisant qu’il ne peut y avoir de paix et de développement sans respect de la dignité et des droits fondamentaux de tous.

    Dans ce contexte, le Président élu de la 72e session de l’Assemblée générale a assuré qu’il garantirait l’équilibre homme-femme et une répartition géographique aussi équitable que possible au sein de son Bureau. Enfin, il a mis l’accent sur la « qualité » des travaux des Nations Unies en expliquant qu’il aurait le souci de faire participer davantage les petits pays à tous les travaux qui seront mandatés sous sa présidence.

    Un autre objectif de M. Lajcák est de favoriser une interaction constructive, éclairée et ouverte à tous entre les États membres et le Secrétaire général. Il s’est en outre dit prêt à examiner les initiatives de réforme du Secrétaire général dans les domaines de la paix et de la sécurité, du développement et de la gestion.

    M. Lajcák a jugé vital d’améliorer plus avant l’efficacité et le rôle de l'Assemblée générale. « C’est une question éthique et politique », a-t-il dit en faisant remarquer que la réforme la plus souvent évoquée est celle de la composition du Conseil de sécurité, son objectif étant d’en faire un organe en phase avec les nouvelles réalités mondiales du XXIème siècle.

    Ce n’est pas une époque facile pour être à la tête des Nations Unies, a-t-il lancé au Secrétaire général, António Guterres, avant de remercier le Président sortant de l'Assemblée générale, Peter Thomson. « Je m’engage à représenter chaque pays de façon juste et ouverte pour que chacun sente que sa place compte », a-t-il conclu.

    Présent lors de l’investiture, M. Guterres a félicité M. Lajcák pour son élection en tant que Président de l'Assemblée générale.

    « J'ai eu la chance de le connaître car nous avons chacun présenté notre vision pour les Nations Unies aux États membres l'année dernière », a déclaré le Secrétaire général. « Le Ministre des affaires étrangères Lajčák a toujours démontré une maitrise impressionnante de tous les aspects de l'action des Nations Unies et un engagement fort envers les principes qui régissent notre travail ».

    Pour M. Guterres, le prochain Président de l’Assemblée générale a exprimé sa ferme conviction que « le renforcement de l'ONU est le meilleur investissement pour atteindre le désir universel de paix, de développement, d'égalité et de justice dans le monde ».

    « Je pense que nous avons tous les deux vu de grandes attentes et avons pu nous rendre compte ô combien les gouvernements et les peuples ont besoin des Nations Unies pour répondre aux appels légitimes des peuples du monde entier pour une paix durable, la justice, les droits de l'homme et la dignité humaine », a dit le chef de l’ONU qui s’est dit impatient de collaborer avec le nouveau Président l'Assemblée générale « pour tracer la voie vers un avenir meilleur ».

    M. Lajcák prendra officiellement ses fonctions de Président lorsque débutera la 72e session de l’Assemblée générale prévue le 12 septembre au siège de l’ONU à New York.


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  • La Slovaquie

    La Slovaquie est une région occupée aux quatre cinquièmes par les montagnes, les plaines étant au sud-est (Michalovce) et au sud-ouest (plaine du Danube). Le noyau le plus élevé est constitué par les Hautes Tatras à l'aspect alpin. Entre les Basses et les Hautes Tatras (Tatry), le puissant sillon du Váh, formé de bassins et de défilés, se dirige dans sa partie aval vers la subsidence pannonienne. Les Basses (ou Petites) Tatras, ou Tatry, ne dépassent guère 2 000 m. Elles offrent de beaux exemples de relief jurassien, plissé et tabulaire, taraudé de grottes qui attirent de nombreux touristes, comme celle de Dobšiná. Ces pays du calcaire sont précédés, au sud, , avant la plaine pannonienne, des monts Métallifères slovaques, qui forment avec les hauteurs du nord de la Hongrie, dont ils se rapprochent, la partie interne de l'arc carpatique.

    Les plaines slovaques représentent des golfes de la mer pannonienne, et l'on y trouve tous les éléments de la bordure de la vaste plaine intracarpatique : cônes de déjections et vallées à terrasses, collines néogènes supportant des vignobles et des vergers, placages de lœss...

    À l'ouest, entre les Tatras et les Carpates Blanches, que prolongent au sud les Petites Carpates, s'interposent les Fatry. Au nord de tout cet ensemble montagneux s'étire l'arc des Beskides. Le climat, surtout dans la plaine du Danube et ses bordures collinaires, est moins rude qu'en Bohême. La vigne pousse sur les collines. Les montagnes sont très boisées. Aux feuillus succèdent les conifères, puis la prairie alpine.


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