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    L’histoire

    Les Slovaques sont parfois classés par les historiens comme un « peuple sans histoire », car, ayant 1939, ils n’ont jamais formé un État indépendant.

    Avant l’État de Grande-Moravie

    Jusqu’au xe s., l’histoire de la Slovaquie est très proche de celle de la Bohême et de la Moravie. Sur les bords des fleuves Hron et Váh, on trouve des traces d’une occupation par les Celtes datant des ive et iiie s. av. J.-C. Cette civilisation est détruite par des Germains, les Quades et les Marcomans vers 9 et 8 av. J.-C. Voisine du limes danubien, l’actuelle Slovaquie est une zone de contacts avec le monde romain. Des postes avancés sont construits sur la rive gauche du Danube, à Iža, près de Komárno, et à Devín, près de Bratislava. Les contacts se maintiennent pendant les deux premiers siècles, et, en 179, Marc Aurèle mène une expédition dans les confins danubiens. L’influence romaine connaît ensuite un déclin, malgré une tentative de reconquête sous Valentinien Ier (364-375). Lors des grandes invasions, de nombreux peuples, comme les Lombards au vie s., traversent le pays sans s’y fixer. L’arrivée des Slaves*, de la fin du ive au ixe s., va marquer durablement le peuplement. Rien ne distingue alors les Tchèques des Slovaques, et la céramique de type pragois couvre aussi bien la Bohême que l’actuelle Slovaquie.

    La Grande-Moravie

    La création de ce grand Empire slave au ixe s. apporte aux populations une civilisation avancée. Des villes apparaissent, comme Nitra, premier centre du christianisme après l’arrivée de Cyrille* et de Méthode. Urbanisée, christianisée, la population slave connaît une période de prospérité.

    L’installation de la domination hongroise

    Au début du xe s., un peuple de cavaliers finno-ougriens, les Hongrois, détruit la Grande-Moravie et s’empare de la dépression danubienne. Certes, la conquête sera lente : les Carpates ne sont vraiment conquises qu’aux xiie et xiiie s. Mais le xe s. est une date fondamentale : désormais, tout en conservant une langue commune, Tchèques et Slovaques vont suivre une évolution distincte.

    La Hongrie intègre la nouvelle région en une marche confinium, puis, pour lutter contre les invasions des Přemyslides tchèques et des Piast polonais, elle la constitue en une unité, que les sources du xie s. appellent tertia pars regni. Mais les villes anciennes déclinent, comme Nitra. La propriété du sol passe au roi de Hongrie (85 p. 100 du sol) ou à l’archevêque d’Esztergom, primat de Hongrie. Il se constitue une nouvelle noblesse. Les petits nobles sont souvent des Slaves, mais ils se trouvent soumis à une magyarisation croissante.

     


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